Les abeilles sauvages
Qu’est-ce qu’une abeille sauvage ?
Il existe environ 20 000 espèces d’abeilles sauvages dans le monde. Leurs points communs : elles ne vivent pas en colonie, ne produisent pas de miel et ne piquent pas.
Leur mode de vie est donc bien éloigné de celui de leur cousine apis mellifera, l’abeille à miel que nous connaissons tous ! Certaines d’entre elles construisent leur nid dans la terre, d’autres utilisent du bois mort, des tiges creuses ou des fissures dans les rochers. Chaque abeille solitaire construit son propre nid dans lequel elle pondra des œufs. Il est en revanche courant de trouver de nombreux nids d’abeilles au même endroit : on dit qu’elles sont grégaires.
L’abeille sauvage : un maillon indispensable de la biodiversité
Les abeilles solitaires sont les championnes toutes catégories de la pollinisation.
Contrairement aux abeilles à miel, elles n’ont pas besoin de mélanger le pollen avec du nectar pour le transporter. Accroché à leurs poils, le pollen sec s’en détache assez facilement : seulement 10% du pollen transporté par l’abeille arrive jusqu’au nid. Les 90% restants tombent du corps de l’abeille lors de son vol et permettent ainsi de polliniser les fleurs qu’elle croise sur son chemin ! Les abeilles sauvages sont également moins frileuses et moins fragiles face aux intempéries : elles sortent entre février et octobre et peuvent donc polliniser certaines plantes et arbres fruitiers dont les premières fleurs apparaissent dès la fin de l’hiver.
Pourquoi l’abeille solitaire a-t-elle besoin de toute notre attention ?
Les petites butineuses sauvages sont encore méconnues du grand public, qui connait surtout l’abeille à miel.
De nombreux efforts sont faits aujourd’hui pour protéger l’abeille domestique,mais peu d’initiatives sont créées pour ses cousines solitaires. Les abeilles sauvages sont pourtant tout aussi vulnérables face aux pesticides, à l’urbanisation et aux attaques de parasites. Comme tous les autres pollinisateurs, l’abeille solitaire est en danger : en 30 ans, 80% des populations ont disparu. Et parce qu’elles ne présentent pas d’intérêt économique direct, on parle malheureusement peu du déclin de ces petites butineuses.
Les Dorloteurs ont une mission commune : mieux connaître ces pollinisatrices via les observations permises par les Dorlotoirs, pour comprendre leurs besoins et leur apporter ce dont elles ont besoin !